La présence à soi-même grâce aux chevaux
Après avoir relu le livre de Eckhart Tolle « LE POUVOIR DE MOMENT PRESENT », guide d’éveil spirituel, je me suis rendue compte que le développement personnel facilité par les chevaux est un outil merveilleux pour accéder à cette présence si difficile à cerner lorsque nous sommes dans notre vie quotidienne.
L’intérêt du coaching facilité par les chevaux est de rester présents à nos ressentis tout étant conscients de nos pensées et schémas émotionnels récurrents. C’est exactement ce que Eckhart Tolle préconise pour déjouer le mental et accéder à un niveau de conscience qui ne s’identifie plus au mental, émotions incluses, c.à.d. au moi conditionné mais à l’être profond que nous sommes vraiment.
Le cheval non seulement nous aide à identifier ce qui se passe en nous, tant au niveau des ressentis physiques, émotionnels du moment présent mais il éclaire aussi d’une manière très bienveillante , nos schémas de pensées, nos croyances, notre fonctionnement habituel. Il ne le fait pas pour nous juger ou nous dénoncer, mais plutôt pour se préserver lui-même. Car je vous rappelle que les chevaux sont des animaux non –prédateurs, c.à.d. que leur survie à l’état sauvage réside dans le décodage des intentions de leurs prédateurs. Or ce qui le rassure, c’est de connaître nos intentions authentiques et non celle que nous affichons. Combien de fois je me suis laissée prendre par mon jeu, avec un cheval alors que je voulais lui administrer un médicament en essayant de le cacher derrière mon dos !! C’était mal le connaître, il avait déjà détecté mon intention, Mais le pire ce n’est pas cela, il savait que j’essayais de le duper ! En réalité ce n’est pas mon intention qui lui déplaît mais le fait que je voulais le lui cacher.
Avec les personnes c’est la même chose, il ne suffit pas d’avoir l’air avenant ni d’ afficher un grand sourire pour entrer en relation avec elles! Si notre intention est négative, celle-ci va le ressentir et se méfier. Alors que si nous lui avouons notre humeur du moment nous serons plus authentiques à ces yeux et la connexion en sera facilitée.
En réalité le handicape n’est pas que nous ayons des ressentis dits « négatifs » comme la peur, la colère, l’ennui, la déception, la tristesse, la jalousie et j’en passe, mais le fait que nous n’en soyons pas conscients, ou que nous cherchions à les cacher. Dans tous les cas il y a un décalage entre ce que le cheval ou la personne voit et ce qu’il ou elle ressent à notre égard. Pour le cheval cela peut même être dangereux.
Il nous arrive aussi de ressentir de la confusion à l’égard d’une personne qui ne nous semble pas congruente, qui affiche un grand sourire, alors que son attitude hautaine, froide, ou prétentieuse dit le contraire.
L’intérêt est bien dans l’alignement entre les ressentis intérieurs et l’attitude extérieure.
C’est une prise de conscience que nous ne pouvons faire qu’en étant présents à nous-mêmes. Nous y voilà ! être présent cela signifie être dans notre corps, nos ressentis et dans la conscience de notre mental (les pensées, les émotions). C’est avoir un regard extérieur sur nous-mêmes, comme si nous étions témoins de la personne que nous croyons être.
Cela paraît être la vérité de la Palisse. Mais si vous réfléchissez, vous verrez que nous sommes rarement présents, notre mental nous emmène soit dans le passé, soit dans le futur, mais rarement dans le moment présent.
D’ailleurs le mental à horreur du présent, car cela signifierai pour lui la fin de son règne ! A partir du moment où nous en prenons conscience, le mental ne peut plus nous diriger, puisque nous sommes conscients du moment présent tout simplement. Je ne veux pas dire qu’il faut éliminer le mental, ou les émotions, non ceux-ci sont utiles, ce qui est néfaste c’est de nous identifier à elles, et de nous juger à travers elles.
Qui de nous ne s’est pas dit tout bas : « Qu’est-ce qu’on va penser de moi si je pleure ? Ou « si je me mets en colère ? » ou encore « il ne faut pas que je montre mes émotions, on pourrait en profiter ! ». Alors que ce que nous ressentons est peut-être la seule chose importante, car c’est grâce à notre ressentis, notre émotion que nous sommes qui nous sommes et non pas quelqu’un d’autre à qui nous voudrions ressembler ! Le « Qui je suis » ne se trouve pas à l’extérieur de nous, ni dans le regard des autres, mais bien à l’intérieur.
Eckhart Tollé le dit bien, la Nouvelle Terre, ne se fera qu’à partir du moment où nous prendrons conscience que nous ne somme pas notre mental le fameux : « je pense donc je suis « de Descartes, mais plutôt : « Je ressens et je suis conscients de ce que je ressens donc je suis ».
Essayez de vous arrêtez là maintenant. Prenez 3 minutes de votre temps et posez-vous dans un endroit où vous ne serez pas dérangé :
Respirez profondément, prenez conscience de ce qui se passe à l’extérieur de votre corps, les bruits éventuels, la lumière, la douceur ou la fraîcheur de l’air, puis maintenant prenez conscience de votre position dans l’espace, sur une chaise, par terre ou dans l’herbe, prenez conscience de ce qui sépare votre corps physique et l’environnement extérieur.
Maintenant vous allez prendre conscience de tout ce qui est à l’intérieur de votre corps physique, vous pouvez ressentir de la chaleur, des picotements, vous pouvez aussi ressentir votre respiration, les battements de votre cœur…à présent mettez votre attention sur votre cœur, qui bat, qui envoie le sang dans les organes, les cellules, qui fait son job sans que vous le lui demandiez, ressentez de la gratitude envers ce cœur qui vous maintient en vie sans que vous n’y soyez pour quoi que ce soit.
Appréciez cet instant suspendu dans le temps….
Voilà vous avez vécu un moment de pure présence, avec des ressentis physiques, des ressentis émotionnels aussi… et cela n’a duré que 2 à 3 minutes pas plus !
Evidemment plus les circonstances de la vie sont difficiles, plus nous avons de la peine à être présents à nous-mêmes, c’est le mental qui prend le dessus. Mais, même dans ces moments-là nous pouvons juste prendre conscience de cela, de « aujourd’hui le mental dirige ma vie », alors nous aurons déjà fait un grand pas, c’est le premier pas qui compte.
Plus nous prendrons conscience des moments où nous ne sommes pas présent, plus nous le serons (présent), d’où le paradoxe !
C’est bien la conscience de ce qui se passe en nous qui nous rend présent !
Alors arrêtons de nous juger « mauvais », « incapables » ou je ne sais quoi encore !
Prenons juste conscience de cela.
La compagnie des chevaux, l’observation de la nature, tout ce qui nous ramène à notre Vrai Nature peut nous aider à nous reconnecter à cette Présence qui est partout et en Nous.
N’hésitez plus lorsque vous êtes dans la Nature , ou en compagnie d’animaux essayez juste d’observer sans juger, et si il vous arrive d’avoir des pensées, observez-les pour ce qu’elles sont sans vouloir les chasser. Elles partiront d’elles-mêmes.
Le coaching avec les chevaux est un moyen parmi d’autres pour arriver à rester centré et ouvert au présent. L’avantage est que les chevaux nous disent tout de suite si oui ou non nous sommes vraiment présents, à la moindre échappée, ils se déconnectent de nous. Par leur attitude, ils nous signalent que nous sommes repartis dans le passé ou dans le futur. A nous de prendre conscience de cela et de … recommencer !!! Sans oublier aussi de prendre conscience de l’autre.
C’est à vous de jouer maintenant !