S’épanouir au travail

S’épanouir au travail, oui mais comment ?

Nous parlons de plus en plus de bien-être au travail, et paradoxalement les exigences du marché et de l’administration deviennent de plus en plus pesantes sur les dirigeants et par ricochet sur les employés.

Alors comment faire ?
Comme le souligne Bernadette Lecerf Thomas dans son article :
« Un choix rationnel : contrôle ou confiance ?
Un pragmatisme cohérent avec les apports des neurosciences »
Il s’agit bien de changer de paradigme, de substituer le contrôle avec la confiance.

Le mot est lâché : la confiance.
Ceci implique de lâcher le « pouvoir sur » pour un « pouvoir avec ». Afin de créer une collaboration ensemble.
Dans son dernier livre « The Power of The Heard « ou « Comme les chevaux, ensemble et puissants », Linda Kohanov souligne l’importance de mettre en place une nouvelle manière de diriger ou plutôt de développer une nouvelle forme de leadership.
Basée sur l’observation du comportement des chevaux vivant en troupeaux et des peuples nomades, Linda Kohanov, met en avant l’importance de redonner de l’importance à la sensibilité, aux émotions. à tout ce qui dégage de la dopamine, de l’ocytocine ces hormone du plaisir, qui guident, qu’on le veuille ou non, nos choix et nos motivations.
Une personne reconnue dans son travail, appréciée pour sa valeur, se sentant appartenir de manière positive à un groupe, aura plus de chance de communiquer sur le mode de la confiance et sera plus encline à s’engager dans des relations sociales.
L’esprit d’équipe sera renforcé.

Alors qu’est-ce qui bloque et nous empêche de faire le pas ? Les neurosciences, les coachs, certains dirigeants qui ont expérimentés certaines approches en sont convaincus, et pourtant il y a encore des résistances.
Car lorsque nous touchons au sensible, aux émotions, notre manière de réagir immédiate est le doute engendré par la peur.

Or, lorsqu’une personne vient par exemple à un atelier d’équicoaching, c’est exactement ce qu’elles ressent : de la peur, ou crainte ou appréhension : « que va-t-il se passer ? » « Comment vais-je être perçue ? », « Que vont penser les autres ? « Vais-je réussir ? » Etc.…

Et sitôt en contact avec le cheval et avec son émotion, la personne libère ce blocage, car elle ne se sent pas jugée ni par le cheval ni par les autres participants. Pourtant même si l’enjeu est élevé, car elle ne connaît pas ce cheval, ni ses réactions, elle ressent que le plus important est de rester en contact avec ses ressentis.
C’est la conscience de ses ressentis qui paradoxalement lui donnera la possibilité de les dépasser et d’aller de l’avant.
Dans le cas contraire, si elle nie ses ressentis, ce sont eux qui prendront le dessus et l’empêcheront de s’ouvrir à d’autres possibilités.
Est-ce cela la clé ? Être en contact avec ses ressentis ? Ne pas se sentir jugé ? Se sentir accepté avec ses défauts et ses qualités ? Se sentir reconnu au niveau humain pour pouvoir avancer avec confiance ?

Alors qu’est-ce qui empêche certains dirigeants de lâcher le contrôle ? C’est peut-être la pression extérieur de performances, de rentabilité, qui est tellement forte qu’elle détruit l’esprit d’ouverture vers une humanisation des relations au sein de l’entreprise. Elle cristallise plutôt l’esprit de fermeture, de doute, de crainte et de méfiance.

Nous avons plus que jamais besoin de personnes qui nous ouvrent la voie.
Les neurosciences mettent en avant l’importance des hormones du plaisir au travail, les coachs nous invitent à visiter d’autres manières d’être et de faire, et les chevaux nous donnent exemple sur de nouveaux modes de leadership basés sur une puissance personnelle adaptée à la situation.

Alors même si nous avons encore des craintes, faisons confiance à ces précurseurs car :

« L’innovation managériale devra trouver de nouvelles marges de manœuvre en sortant des modèles du passé et en prenant de nouveaux chemins. » (Bernadette Lecerf-Thomas)

Monique Miserez coach et formatrice
« EèonaQ



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